Programmateur pour programmation
in-situ
de microcontrôleurs PIC

Les microcontrôleurs PIC fabriqués par la société
Microchip, comme par exemple les
omniprésents 16F84A ou 16F876, sont bien connus des amateurs. Leurs
qualités techniques, leur faible coût, leur disponibilité
dans le commerce de détail, en font des composants de choix pour
un grand nombre de réalisations amateur. Bien souvent, leur programmation
s'effectue en retirant le composant du montage et en l'insérant
sur le support d'un programmateur relié par ailleurs à un
ordinateur. Cette façon de procéder est bien entendu lourde
et ne facilite pas l'inévitable phase de mise au point logicielle
lors du développement de nouvelles applications. On se prive de
plus de la possibilité d'employer les versions CMS soudées
de ces composants qui autorisent des réalisations très compactes.
La réalisation décrite ci-après présente
un programmateur in-situ, c'est à dire permettant une programmation,
le composant restant en place dans le montage.
Schéma
Le coeur du schéma est directement inspiré
de la note d'application AN589 publiée par Microchip.
Une bizarrerie sans justification apparente est corrigée : les
valeurs de résistances sont choisies dans la série normalisée
E12. Le montage est complété par une alimentation stabilisée
13,5 V qui permettra la programmation dans le mode "haute tension".
L'alimentation fait appel au circuit régulateur bien connu L200.

cliquer pour ouvrir le schéma
Réalisation
- les
composants sont pour l'essentiel issus de récupération sur
des cartes de matériel péri-informatique au rebut (imprimantes,
modems,...). A défaut, leur achat dans le commerce ne présente
pas de difficultés particulières. Le transformateur d'alimentation,
au format EI30, délivre 15 V alternatifs sous un courant maximum
de 100 mA.
- le
circuit imprimé est de type simple face sur époxy FR4.
téléchargez le circuit
imprimé aux formats .brd Eagle et .gif (16 ko zippé)
- le
coffret, de récupération, mesure 10 cm x 14 cm x 5 cm. Un
soin particulier est apporté à la séparation physique
des circuits secteur et courants faibles, ainsi qu'à la tenue des
câbles de liaison à la traction. Une cosse assure l'indispensable
mise à la terre du coffret. Un interrupteur secteur et une LED
verte témoin d'alimentation sont placés en face avant.
- les
câbles de liaison :
- le câble de liaison au microcontrôleur comporte
4 fils et se termine par un connecteur RJ11 6P4C, avec une affectation
des broches définies conformément à un standard
en usage sur les descriptions publiées sur ce site (voir par
exemple le générateur
de mots binaires pour synthétiseur).
- le câble de liaison au port parallèle de
l'ordinateur comporte 8 fils plus un blindage. Il se termine par un
connecteur DB25 mâle. La liaison Busy-PE-Gnd est directement câblée
à l'intérieur du connecteur DB25 (broches 11,12 et 18-25).
- enfin, le cordon secteur comporte trois fils souples
de 0,5 mm² ou 0,75 mm², la terre étant reliée
à la masse du coffret métallique et au potentiel zéro
du montage.
Pour un fonctionnement correct, les deux premiers câbles,
véhiculant des signaux rapides, ne doivent pas être trop
longs : limiter leurs longueurs à 80 cm, 1 mètre maximum.

- l'unique réglage est extrêmement simple : en l'absence
de toute connexion à un ordinateur ou à un circuit PIC,
on ajustera le potentiomètre pour obtenir exactement 13,5 V entre
la sortie du régulateur et la masse.

Utilisation
Les
connexions au secteur, au port parallèle de l'ordinateur et au
montage PIC se passent de commentaires. Le logiciel de choix pour assurer
la programmation est IC-Prog. Il est gratuit et peut être directement
téléchargé sur le site
de son diffuseur.
On paramètrera
ICProg en sélectionnant dans le menu de Configuration, Hardware,
puis "AN589 Programmer", et "Direct I/O". Le paramètre
Délais I/O doit être ajusté : la valeur 18 conduit
généralement à un fonctionnement sans problème.
Une
fois l'ensemble de ces opérations réalisées, le fonctionnement
du programmateur est immédiat. A noter que pendant toute la phase
de programmation, le montage PIC doit être normalement alimenté.
A gauche, programmation de la fréquence d'un synthétiseur
1,2 GHz
A droite, mise au point logicielle d'un montage expérimental
Conclusion
La programmation
in-situ apporte un grand confort lors des opérations de développement
de nouveaux systèmes ou lors des mises à niveau logicielles
de systèmes existants. Le petit programmateur qui est décrit
est simple à réaliser, peu coûteux, et facilite grandement
ces opérations.
Allumons
nos fers à souder !